A la découverte du Lac Titicaca
A peine arrivés à Puno, ville sans charme, mais où nous avons rendez-vous avec Claire, nous prenons le large vers les îles du lac Titicaca.
Ce nom qui nous faisait rire à l’école, et même encore aujourd’hui, ce lac est là sous nos yeux, immense !
160kms de long sur 60 kms de large. Le lac est partagé entre le Pérou et la Bolivie : 60% au Pérou et 40% en Bolivie (c’est ce que disent les Péruviens !!)
On s’organise pour visiter les iles Uros, Amantani et Taquile.
Séjour chez les Uros
L’archipel compte environ 40 iles artificielles fabriquées à partir de roseaux (dit « Totora »). La flotabilité de ces iles est assurée par des cubes de terres dans lesquels sont prises les racines des totoras, et reliées entre eux sur une épaisseur de plusieurs mètres et recouvertes des roseaux qui ressemblent plus à de la paille. Celle-ci est renouvelée tous les 15 jours pour éviter de pourrir et de couler !!
Les Uros vivent de la pêche, de l’artisanat et du tourisme. Parlent le « Aymara » et quelques uns, l’espagnol.
Ici il y a juste une école primaire pour les enfants. Plus grands, il prendront chaque matin le bateau pour se rendre à Puno, situé à 6kms.
Il y a un petit côté « disneyland » lorsqu’on s’approche de l’ile, les femmes agitent les bras et se mettent à chanter. Après nous avoir installés sur des espèces de bottes de paille, le « président » nous fait une démonstration de comment est fabriquée l’ile et de leur vie quotidienne, à l’aide de miniatures (trop drôle !!).
Leur petit rituel avec les touristes est bien huilé…après la démonstration, on visite les habitations, avec leur artisanat…puis balade sur leur fameuse « mercedes benz » super kitsch !!
Une petite fille de 10 ans joue les jukebox et nous chante une chanson connue de notre pays, en allemand, japonais, espagnol, italien, portugais…pour notre part on a eu le droit à « alouette, gentille alouette ! » …space !!
La plupart des touristes rentrent directement sur Puno. Nous avons décidé d’aller un peu plus loin dans l’expérience, et de dormir sur place ! On débarque donc à la « capitale » des Uros, peuplée de 8 personnes seulement, avec un autre couple. Ici, pas d’eau courante, seulement des panneaux solaires pour avoir un peu de lumière le soir. Le minimum ! Ce soir au menu, truite grillée, pêchée sous nos pieds. Se rendre au toilettes, est une expédition à elle seule ! On doit traverser des ponts flottants au milieu des roseaux, à certains endroits on voit même l’eau du lac. Ca bouge en permanence. Notre lit tangue légèrement, juste assez pour nous bercer ! La vue sur le lac de notre cabane qui fait office de chambre est imprenable ! C’est hyper calme et pourtant on ne dormira pas très bien, car la température de notre chambre est descendue à jusqu’à 11°.
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Belle sensation, tout de même, de savoir que sous notre lit, se trouve le lac le plus haut du monde (3800m d’altitude). C’était quand même insolite que de passer une nuit sur cette ile.
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Le matin, on part en barque pour rejoindre le bateau touristique en plein milieu de l’eau, direction « Amantani ».
Rendez-vous en terre inconnue
Ici aussi l’électricité est limitée, pas d’eau courante, ni wifi (!!!), nous sommes reçus chez l’habitant, déjeuner diner et petit dej compris.
C’est assez drôle lorsqu’on sort du bateau d’apercevoir ces gens habillés dans leurs costumes traditionnels très chic qui nous attendent à la sortie du port.
On nous présente à nos futurs « papa et maman » et chaque touriste part en compagnie de ses « parents ».
La notre se nomme Hilda toute petite dame, très sérieuse (la 1ère chose qu’on se demande : c’est si elle est bonne cuisinière bien sur…)
Quand on arrive chez elle on nous présente à Ilias son mari qu’on ne verra pas beaucoup durant le séjour.
La maison est très simple, le plus drôle c’est la taille des portes on se croirait chez les hobbits c’est tout petit, et la cuisine est rudimentaire : sol est en terre battue, il y a une petite cheminée avec es gamelles à même le sol, et une petite table 2 chaises on se croirait au temps de nos grands parents.
Le repas sera simple une soupe de quinoa (très bonne) et 2 patates avec un morceau de fromage fondue accompagne par un the a la coca ou a une herbe muna qui aide a la digestion.
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L’après midi petite rando, mais qui grimpe bien, pour se retrouver au temple « Pachamama » (la mère terre) et avoir une vue sur le lac pour apprécier le coucher de soleil.
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Le soir on espère une truite du lac mais hélas encore déçus on a le droit à la même soupe et une assiette de légumes froids, qu’on arrivera à faire chauffer après une dure négociation !
C’est vrai qu’ici les gens sont très pauvres, végétariens il n’y a pas de viandes sur l’ile, (puisque pas d’électricité !), mais on ne pensait pas à ce point-là.
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On restera 2 jours sans nous laver car il n’y a pas de douche uniquement un bidon d’eau froide, dur dur à cette température !
Heureusement ce soir il y a une fête organisée, un bal (type « fest-noz ») qui va nous mettre de bonne humeur.
En effet, le rituel chez les habitants de l’ile, est de prêter aux touristes leurs tenues typiques; robe et chemisier pour les femmes, ponchos et bonnets pour les hommes, aux couleurs locales et de se retrouver dans la salle des fêtes pour s’amuser et danser tous ensemble ! Apparemment, les locaux adorent danser…
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Hilda aide Sandrine à s’habiller puis nous partons bras-dessus bras-dessous avec mes 2 péruviennes éclairées à la lampe de poche direction le « dancefloor »…
Quand on arrive à la salle, on est mort de rire, car tous les touristes ont joué le jeu, il y a déjà plein de monde déguisés. Un groupe de musiciens locaux se préparent !
Ici pas de pas de danse compliqués, mais plutôt de grandes farandoles toutes simples, touristes et péruviens se mélangent et s’éclatent ensemble c’est juste trop bien !
Après 2h de danse, on rentre bien content de cette soirée, enfin un peu de légèreté dans ce pays très sérieux.
Le petit regret restera le manque de communication avec les habitants. Nous pensions manger à leur table, échanger sur leur quotidien, mode de vie….mais finalement, on a mangé juste tous les 2 ! Ils avaient déjà mangé avant nous. Il faut dire qu’ils sont couchés à 20h habituellement !
C’est très touristique évidemment, mais on se dit qu’ une partie de notre argent est quand même reversé à la famille et sur cette ile la vie n’est pas facile, alors tant mieux. Ce qui est également positif, c’est qu’ils tournent toutes les semaines entre les différentes communautés. Hilda par exemple ne reçoit des touristes qu’une fois par semaine, pour continuer à avoir un rythme de vie normal, et pour ne pas dénaturer complétement la vie du village.
Taquile
On avait prévu de dormir sur cette ile, dans un hôtel cette fois, mais contrairement à ce qu’on nous avait dit il n’y a aucun hôtel. Il fallait donc dormir à nouveau chez l’habitant mais là 3 jours sans douche c’était juste « too much »…
On se contentera donc de faire les 2h de rando pour visiter l’ile puis après un repas très bon, truite grillée (yes!!!), on reprendra le bateau en direction de Puno.
On y retrouvera Claire pour la soirée, car elle part visiter elle aussi ces iles le lendemain.
Pour nous c’est visite de Puno, tranquille, avant notre départ le lendemain à 7h pour la Bolivie!!!!
Sans vous laver pendant 2 jours, le lac porte donc bien son nom rigolo.
Sinon, vous étiez vraiment magnifiques dans ces costumes !