Tahaa, l’ile vanille !
Notre avion atterrit sur l’ile de « Raiatea », mais sur conseils de nombreux locaux, on poursuit notre trajet en bateau cette-fois, sur l’ile voisine de Tahaa : l’île-vanille, plus sauvage que Raïatea.
Avant de prendre notre bateau, on fera le plein de courses, car sur Tahaa, les épiceries sont rares et du coup chères !
On s’amusera d’ailleurs à observer le bal des caddies dans le port, chargeant les voiliers de passage !
Tahaa ne restera pas notre plus belle destination en Polynésie. C’est peut-être la faute au vent ?! qui ne nous quittera pas pendant 3 jours…Ou le fait d’avoir un bungalow dans un hôtel isolé et de ne pas avoir de moyen de transport …ou peut-être car on s’est habitués à des plages paradisiaques pour se baigner et qu’à Tahaa, il n’y en a pas !!
Heureusement, notre bungalow est magnifique !! On avait prévu de finir en beauté ! A défaut du bungalow sur pilotis qui, à cette époque, n’est pas dispo et coûte entre 300€ et plus… On a donc opté pour un bungalow très classe, en hauteur avec vue sur l’océan…et surtout une vue sur un mystérieux motu qui nous a intrigué dès le 1er soir, lorsqu’on s’est rendu compte qu’il y avait des lumières sur ce petit bout de terre au milieu du lagon…incroyable !! En fait c’est un hôtel « pirogue api hôtel » est son nom. Merci internet, on a pu le visiter virtuellement ! On ne peut y accéder qu’en bateau. Ce motu nous fera rêver… un motu de seulement 6000m2, en plein milieu de l’eau, habité, juste incroyable.
Notre pension possède aussi un très joli jardin soigné et très fleuri. Entouré lui-même de cocotiers !
Au bout d’une journée à se la couler douce…l’envie de découvrir un peu plus cette île nous démange, même si pour une fois on s’était promis de se la jouer farniente…On devra quitter la pension en stop, car notre loueur de vélo se situe à 10 kms environ.
Après 15 mns d’attente, sur l’unique route de l’ile, pas une seule voiture…un gars du coin nous expliquera que toutes les voitures circulent dans l’autre sens, vers la mairie, une des attractions-phare de l’ile!!
On décide, en attendant, d’aller rejoindre un jeune qui casse des noix de coco et bien sûr je lui demande d’essayer … J’aurai mis environ 1mn à l’ouvrir…lui, 10 secondes !!
Une voiture s’arrête enfin. Il s’agit de Robert 82 ans, né à Tahaa, ancien directeur de l’école, qui a vécu ici toute sa vie. Bien sympa il fera un détour pour nous déposer à nos vélos.
Après avoir récupéré nos vieux biclous, à pignon fixe, on entame tout guilleret notre ballade.
Le début, extra plat se fait haut la main…ca commencera à se corser lorsqu’on montera dans les terres pour aller visiter la maison de la vanille. On nous avait prévenus !!
Tahaa est réputée pour produire une des meilleures vanilles au monde, avec Madagascar et La Réunion, la vanille bourbon.
Elle est aussi la plus chère : 80 euros le kilo, contre 16€ il y a seulement 2-3 ans. La faute au réchauffement climatique, car il n’y pas assez de récolte, très peu de fleurs et donc les prix flambent. La météo étant déréglée, il fait trop chaud quand il devrait pleuvoir…Bref c’est le bordel !!
On découvrira l’univers de la vanille. Tout d’abord, qu’elle pousse sur une liane. Qu’elle ressemble à un haricot vert avant de noircir au soleil. Il faut attendre environ 2 ans avant d’avoir une 1ère récolte. Le travail manuel est fastidieux ! Dès que la fleur de la vanille sort, il faut la marier dans la journée. Car elle ne dure qu’une journée ! La marier veut dire prendre le pollen de la fleur male pour la déposer dans la fleur femelle. C’est un boulot de ouf !! Il faut le faire chaque matin, lorsque la fleur est sortie ! Puis après ce mariage, le pistille sort de la fleur et devient la gousse de vanille. Après l’avoir ramassé, on la fait sécher, pour la déshydrater puis on la masse de temps en temps pour lui donner une forme.
La gousse est tellement puissante qu’on peut l’utiliser jusqu’ a 5 fois.
Après avoir sympathisé avec le producteur de vanille, on arrivera à acheter quelques gousses, car il n’en a pas en vente en ce moment du fait de la pénurie !!
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On était super déçus après cette montée en vélo, on en jouera d’ailleurs un petit peu !!!
Sandrine nous fera le soir même un riz au lait à la vanille, hummm…délicieux.
La ballade en vélo devient difficile car le soleil cogne et il y a de belles côtes à grimper…
On se prévoit un picnic digne d’un 3 étoiles : sashimi de poisson cru au gingembre, ail et citron vert, le tout au bord de l’eau !
On s’arrêtera ensuite visiter une ferme perlière…depuis le temps qu’on en entendait parler et après avoir vu tous ces vitrines scintillantes de perles noires…ça nous intriguait !
On ne pouvait pas quitter la Polynésie sans aller jeter un œil, et peut-être même se faire un petit plaisir ! Pas vrai Sandrine ?!
La visite est intéressante : on comprend rapidement comment fonctionne la fabrication « naturelle », mais guidée d’une perle. Il faudra attendre 3 ans pour que l’huitre nous offre ce magnifique cadeau, mais avant ça, quel boulot…
La première chose c’est de choisir de belles huitres aux différentes couleurs de nacre. On y insère délicatement un nucleus (guide) et un greffon. L’huitre fabriquera de la nacre autour de ce nucleus.
Les huitres sont plongées à 6 mètres de profondeur sur des espèces de filet puis nettoyer régulièrement.
A l’arrivée 50% de réussite avec des perles de différentes qualités « A » c’est le top et « C » les moins bonnes ! Même si nous, on les trouve belles quand mêmes !
Le choix est difficile mais après plusieurs essais une très jolie perle repartira avec nous dans le sac à dos !!
On aura dit bonjour plus de 100 fois durant cette journée car sur cette ile la politesse est une religion. De 7 à 77 ans les « io arana » résonnent, c’est bien cool.
Le retour en stop se fera assez facilement dès la première voiture le gars s’arrête.
Petite anecdote pour ma maman, on boira notre dernière « Hinano », au « Retro », bar où est partit, Joe Dassin, emporté par une crise cardiaque à l’âge de 41 ans. Il avait acheté un terrain sur l’ile de Tahaa sur les conseils du chanteur Carlos, son grand ami. Sa propriété a été vendue mais les polynésiens continuent d’appeler cet endroit « chez Joe Dassin ». La maison de la vanille est située à quelques kilomètres de ce terrain.
Nana les polynésiens …
Les propriétaires de notre pension nous raccompagneront à notre bateau, après nous avoir passé autour du cou un joli collier de coquillage, comme le veut la tradition polynésienne. Des fleurs à l’arrivée, des coquillages au départ. On prendra notre avion en direction d’Auckland en Nouvelle-Zélande, à 2h du matin, où il fera 20 degrés de moins. On part le cœur serré en espérant revenir !
Hé oui, Tahaa les boules maintenant qu’il faut partir.
o la la les tètes la polynésie vous a marques a ce point. comme je vous comprend !!!!!!
Carrément!! Qui ne peut pas être marqué par ce paradis sur terre !! 😉