Mendoza
On prendra le 1er bus en partance pour Mendoza à 14h30. Les trajets de jour sont toujours plus longs, et malheureusement, il n’y avait pas grand chose à voir sur le chemin.
Heureusement, pour divertir ses passagers la compagnie organise un loto ! Après nous avoir distribué des petits bouts de papier qui feront office de carton et un bâton pour faire les trous, le steward annonce les n° au micro. Le 1er qui termine gagne une bouteille de vin blanc…hélas ce ne sera pas nous !!
On arrive à Mendoza à 10h du matin. On nous annonce que la frontière est également fermée depuis le matin même ! décidément, le Chili ne veut pas de nous ?! Ou l’Argentine ne veut pas nous laisser partir ?!
On restera à Mendoza 3 jours. C’est une grande ville sympa, qui compte de nombreux parcs, des avenues pleines de magasins et surtout des bars et restos branchés. A mi-chemin entre Soho et Barcelone, on est bluffés ! Le commerce du vin argentin produit dans la région a certainement une influence sur cette ville et ses habitants qui donnent l’impression d’être un peu plus à l’aise.
Le temps est toujours aussi beau et c’est frustrant de s’entendre dire que le col est fermé à 300 kms pour des raisons climatiques (le fameux Zonda). On passera donc 3 jours au « petit hotel » où on fera de bien belles rencontres. Certaines atypiques :
Fernando le mec de l’accueil, très curieux de la France et du Français, étudiant en œnologie, parait bien déterminé à se faire une petite expérience dans le Bordelais.
Un couple de retraités très dynamiques, s’intéressent à notre périple en argentine. Le lendemain au petit déj, la femme nous demande si elle peut nous chanter une chanson, comme ça elle avait juste envie !! Mais quelle chanson ! Quelle émotion qu’elle nous a transmis. Elle ne m’a pas quitté des yeux, sa chanson évoquait la famille, la relation mère-fille, un de ces moments insolites. J’ai versé ma larme car cette femme m’a émue. Elle a chanté pour nous, sans retenue, pourquoi nous ? On ne le saura jamais !
Sur la route des vins…
La journée commençait bien. On décide de se faire une dégustation chez un vigneron de cette région viticole tant réputée. On choisira de partir en bus et on optera pou un tout petit domaine inconnu mais recommandé par nos amis allemands. « Carmelo Patti », le vigneron compte 10 livres énormes remplis de commentaires laissés par des visiteurs du monde entier venus uniquement par le biais du bouche à oreille. Trop fort ! Sa façon de raconter le vin, les anecdotes qui y sont liés en font son point fort. Un personnage !
[one_half padding= »3px 3px 3px 3px »][/one_half][one_half_last padding= »3px 3px 3px 3px »][/one_half_last]
Il nous fera d’ailleurs découvrir le « tire-bouchon bi-lame », particulièrement pratique pour les vieux crus, car il évite aux vieux bouchons de s’effriter !
Son vin n’est selon nous pas exceptionnel. D’ailleurs il me prendra de court en me demandant devant tout le monde ce que j’en pensai. Je ne pouvais pas mentir, j’ai donc dit que ce n’était pas mon préféré ! Il a tout de suite rebondit en expliquant que les français avaient un palais plus habitué à des vins vieillis, plus complexes. Il a certainement raison ! Même si on est pas experts, le fait d’être français te donne un peu de crédit dans ce genre de situation.
C’est d’ailleurs l’occasion d ‘évoquer notre réputation à l’étranger. Elle est très bonne ! Partout où on passe, on a une côte incroyable. Que ce soit au niveau de la gastronomie, du vin, mais surtout de notre histoire. Les latinos sont admiratifs et envieux de notre passé, de la richesse de notre culture. Ils se considèrent comme un pays nouveau puisqu’ils n’ont que 300 ans d’histoire derrière eux.
Leur histoire plutôt obscure démarra à l’arrivée des conquistadores. Que tous les espagnols que nous connaissons ne nous en veuillent pas, car nous n’y pouvons rien ! Et les colons français n’ont pas fait mieux ! Mais ce que les espagnols ont fait en Amérique latine n’est pas tout beau tout rose comme on a bien voulu nous faire croire à l’école !
Car en fait ils ont éradiqué toutes les populations sur place pour pouvoir exploiter tout ce qui était exploitable, incluant les incas !
Et oui l’Amérique n’était pas une terre vierge en friche, loin de là ! Avant Christophe Colomb, il y avait du monde ici.
Revenons à Mendoza et au vin argentin. Les vignes ont initialement été planté à l’époque des espagnols pour pouvoir remplir le calice. Et oui c’était le vin de la messe ! Mais finalement il aura conquis un public plus large.
Après notre dégustation on trace au village le plus proche « Lujan de Cuyo » pour y déguster quelques spécialités locales. Quelle déception ce village ! Il n’y a rien à u faire. Heureusement, après avoir demandé conseils à une dame du coin. Elle nous accompagnera à l’hôtel « artisticos patricios » qui a apparemment un resto pas trop mal. Elle rentrera même dans le resto pour demander au cuisto qu’il s’occupe bien de nous. Elle nous quittera avec un bisou et un « embraso ».
Ca ne s’arrêtera pas là. Le serveur, un papi d’environ 70 ans qui s’avère être le patron, nous mettra aux petits oignons. Et pour finir, nous proposera de nous déposer sur son chemin pour faire des photos de l’Aconcagua » (plus haut sommet d’Amérique latine – 6962m), avec au 1er plan, les pieds de vignes. Il nous promènera durant 1/2h dans des coins inaccessibles en bus pour qu’on puisse faire une bonne photo.
Décidément, pour notre dernière journée en argentine, on aura le droit à un concentré de ces qualités qui caractérisent bien les argentins : disponibilité, générosité, gentillesse…la classe quoi !
Passage de la frontière chilienne
On a évité au maximum de prendre l’avion pour passer au Chili, car la route qui traverse la Cordillère est réputée pour être magnifique. J’avoue qu’on restera un peu sur notre fin. C’est peut-être la route entre Purmamarca et les Salinas qui aura mis la barre trop haute. Même si les fameux 25….virages de la descente côté chilien étaient quand même impressionnants !
Les chiliens sont hyper exigeants. Chaque bus est vidé et tous les chargements sont méticuleusement auscultés. Aucune denrée crue ne doit passer la frontière pour éviter les maladies.
Lors de la montée, nous croisons de nombreux camions, bloqués là depuis 3 ou 4 jours. On arrivera à Santiago du Chili vers 21h.
Un trafic de dingue, ne nous donne pas du tout envie d’y rester. On trouve un hôtel pas terrible et pourtant cher pour y passer la nuit. On s’y attarde pas et dès le lendemain, on décide de prendre la direction de Valparaiso, situé à 1h30 de bus.
Pour dormir
« hôtel petit« . L’équipe de jeunes est super sympa et il est bien placé.
Pour boire un verre
Dans la rue de la soif : « Avenidad Aristides Villanueva ».
Vous n’avez pas reconnu la dame qui chantait à l’hotel de Mendoza ? c’était Mendonna.